Patrick Taberna

Wergen, 2011 © Patrick Taberna


Chez Patrick Taberna, pas de superflu, pas d'artifices, rien du rêve prêt à consommer. Il ne s'agit pas là d'un bonheur préfabriqué, consommable, cerise sur le gâteau ou chandelles du dîner. Pas de fards. Visions quotidiennes, regard dépouillé, images d'une rare économie. Mais une captation, douce, sensible, délicate, de "presque riens". Le pas furtif d'un chat ou d'un enfant qui déjà s'éloignent. Une vague qui s'échoue derrière un voile de brume. Une pomme oubliée sur un drap blanc.
Pas de prêt à regarder ou de prêt à rêver. Un saisissement, dans le flot du quotidien, d'instants de grâce. Des pas grand choses qui deviennent essentiels. Le temps semble s'écouler alors plus lentement, le monde ici n'est pas contenu. Curieusement, il se répand hors de l'image, laisse la place à un regard qui s'ouvre, qui se perd, qui se confond dans l'image.
Images de rêve, images rêvées.